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Vous allez jusqu’à 30 fois aux toilettes en l’espace de 24 heures? Alors vous souffrez vraisemblablement d’une envie impérieuse et subite d’uriner. Ce besoin est alors si soudain et puissant qu’il en devient difficile à réprimer. La crainte permanente de ne pas trouver des toilettes suffisamment vite ne quitte jamais les personnes présentant une vessie irritable et implique souvent leur retrait total de la vie normale. Mais vous pouvez y remédier.
Des trajets prolongés en voiture, devoir faire la file à la caisse ou aller se promener avec des amis – c’est impossible pour certaines personnes. Vous souffrez d’une envie impérieuse et subite d’uriner et n’osez donc souvent plus quitter votre environnement familier. Vous devez souvent aller aux toilettes, aussi bien en journée que la nuit. Vous êtes parfois confronté(e) à une perte d’urine involontaire, aussi appelée incontinence par impériosité. Ou bien vous arrivez aux toilettes au dernier moment. Ces troubles s’accompagnent fréquemment d’une constipation, de troubles érectiles, de troubles du sommeil et d’un retrait de la vie normale pouvant aller jusqu’à la dépression.
Vessie hyperactive, incontinence par impériosité, vessie irritable ... ce tableau clinique largement répandu connaît de nombreuses désignations. Mais bien souvent, il ne correspond à aucune cause clairement identifiable. Parmi les facteurs de risque favorables à une vessie irritable, on compte entre autres :
Les femmes sont généralement plus souvent et plus précocement touchées que les hommes. L’âge et le surpoids figurent par ailleurs parmi les facteurs de risque assurés.
Il est important de consulter un médecin en cas de symptômes d’une vessie irritable, de miction permanente et d’incontinence par impériosité afin d’en identifier les éventuelles causes et de déterminer vos facteurs de risque personnels dans le cadre d’une anamnèse et d’examens détaillés. D’autres maladies possibles, telles que des affections neurologiques ou un diabète sucré, doivent être exclues.
Les médecins recommandent alors de commencer par tenir un journal des mictions destiné à documenter les passages aux toilettes. Vous devez alors consigner tous vos passages aux toilettes en indiquant la quantité et une éventuelle perte d’urine sur au moins 48 heures.
Parmi les autres mesures diagnostiques possibles, on compte :
Une fois les éventuelles causes et maladies, telles que le diabète sucré, les troubles neurologiques, l’hypertrophie de la prostate, la présence de tumeurs ou de calculs vésicaux exclues, de nombreuses approches thérapeutiques s’offrent alors pour la prise en charge d’une vessie irritable. Vos médecins vous conseillerons de manière détaillée autour de vos options thérapeutiques individuelles et adapterons la thérapie à vos circonstances personnelles.
Mais la thérapie d’une vessie irritable prend du temps. Ne soyez pas impatient(e) et ne vous mettez pas sous pression. Il existe par ailleurs différents moyens auxiliaires en cas d’incontinence urinaire, tels que les protections ou les couches qui permettent de protéger de l’humidité et des odeurs dégagées par l’urine.
Plusieurs approches peuvent être envisagées ou combinées entre elles en fonction du stress psychologique, des thérapies déjà suivies et de vos préférences :
La vessie peut être entraînée jusqu’à une certaine mesure. Pour ce faire, vous apprenez des mesures comportementales qui vous permettent d’entraîner votre vessie et ainsi de retarder le passage aux toilettes. Vous appliquez par ailleurs des stratégies de contrôle de la vessie, apprenez certains exercices particuliers d’entraînement du plancher pelvien et régulez la quantité de liquides que vous buvez.
Une autre option réside dans la thérapie médicamenteuse qui a toujours lieu en étroite coordination avec les médecins traitants. Vous recevez alors des médicaments destinés à réguler et détendre les muscles de votre vessie.
En cas d’absence de réponse de votre vessie aux différentes thérapies, l’injection d’une certaine toxine botulique peut alors s’avérer utile. La neurotoxine paralyse alors les muscles de la vessie ou inhibe la transmission de signaux au niveau de ces derniers.
Une vessie irritable peut constituer un important problème à la fois physique et psychique. Le premier pas important et peut-être le plus difficile à faire en vue de soulager les troubles consiste à consulter un médecin. Osez et ne vous inquiétez pas: personne ne se moquera de vous. Au contraire, le médecin vous examinera en détail afin d’identifier l’éventuelle cause de votre vessie hyperactive.
Et en fonction de son origine et des symptômes, différentes possibilités de traitement existent. Toutes les thérapies vous sont décrites en détail par votre médecin traitant ou votre urologue qui vous en présentera les éventuels effets secondaires et prendra en considération leurs avantages et leurs inconvénients. Un entraînement à la rééducation du périnée animé par un kinésithérapeute peut dans tous les cas s’avérer utile afin d’entraîner et de renforcer durablement une musculature affaiblie tout en soulageant les troubles.
